Sur fond de pandémie de la COVID-19, une nouvelle campagne créative ciblant les jeunes et menée par des stars africaines lance aujourd’hui l’initiative « Tirer un trait sur le paludisme », l’une des maladies les plus mortelles et les plus anciennes de l’humanité.
Cette campagne intitulée « Tirer un trait sur le paludisme » est menée de front par une équipe d’acteurs du changement qui s’est formée afin de donner, aux jeunes de tout le continent africain et du monde entier, la volonté d’interpeller leurs dirigeants politiques sur le site zeromalaria.org et de les pousser à agir pour en finir avec le paludisme d’ici une génération.
Le lancement de la campagne a lieu exactement quatre mois avant le Sommet de Kigali sur le paludisme et les maladies tropicales négligées (MTN), qui se tiendra en marge de la Réunion des chefs de gouvernements du Commonwealth (CHOGM) prévue au Rwanda le 24 juin. Ce Sommet est une étape importante dans la lutte contre le paludisme et un catalyseur en faveur de décisions politiques révolutionnaires, impliquant notamment le respect de l’engagement de réduire de moitié la prévalence du paludisme dans les pays du Commonwealth d’ici 2023.
Cette campagne Tirer un trait sur le paludisme, qui soutient le mouvement Zéro Palu ! Je m’engage, illustre très bien l’énergie, le talent et l’influence culturelle qui émanent du continent africain dans les domaines de l’art, de la mode, de la musique, du sport et du divertissement. La campagne associe une plate-forme numérique interactive accessible à l’adresse zeromalaria.org et prend forme par la sortie d’un film émouvant qui narre comment les jeunes prennent en main leur destin et refusent de laisser le paludisme gâcher leur vie.
Eliud Kipchoge, athlète médaillé d’or aux Jeux olympiques, déclare : « Je crois dur comme fer à la puissance du potentiel humain et en notre capacité à changer le monde, car l’être humain ne connaît pas de limites. Le paludisme n’a pas sa place dans nos vies aujourd’hui. Cela fait bien trop longtemps que cette maladie est parmi nous, qu’elle nous empoisonne la vie, qu’elle empêche les adultes de travailler et les enfants d’aller à l’école. Encore de nos jours, le paludisme emporte la vie d’un enfant toutes les deux minutes. Mais nous pouvons changer les choses, nous pouvons nous attaquer à cette maladie évitable qui peut être soignée, et nous pouvons en finir avec elle, de mon vivant. Rejoignez-nous et ensemble, tirons un trait sur le paludisme une bonne fois pour toutes. »
LE FILM DE LA CAMPAGNE « TIRER UN TRAIT SUR LE PALUDISME » MET EN SCÈNE DES VEDETTES ET CHAMPIONS DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
La campagne bénéficie du soutien d’une myriade de talents africains de renommée mondiale et de haut niveau, comme :
- Omotola J Ekeinde, actrice et philanthrope nigériane
- Osas Ighodaro, actrice et productrice nigériane et américaine
- Saray Khumalo, exploratrice sud-africaine
- Eliud Kipchoge, athlète kényan, médaillé d’or aux Jeux olympiques et détenteur du record mondial de marathon
- Siya Kolisi, capitaine des Springboks, l’équipe de rugby d’Afrique du Sud qui a remporté la Coupe du monde
- Láolú Senbanjo, artiste nigérian
- Sherrie Silver, chorégraphe rwando-britannique acclamé
Meji Alabi, réalisateur de vidéos musicales nigérian de renom, a réalisé le film de la campagne qui sortira sur des chaînes et plates-formes de toute l’Afrique. Dans ce film, les vedettes sont accompagnées de Láolú Senbanjo et d’une équipe de champions de la lutte contre le paludisme qui sont présents dans différentes scènes pour raconter des histoires vécues de personnes qui ont été confrontées au paludisme et à ses conséquences dévastatrices sur l’éducation, la vie professionnelle, la santé et l’avenir.
À l’heure actuelle, 74 % des Africains sont âgés de moins de 35 ans et les jeunes sont des agents puissants du changement. Cette campagne constitue un cri de ralliement pour qu’ensemble, ils agissent davantage contre le paludisme qui tue un enfant toutes les deux minutes.
MUUNDO – L’ESSOR D’UN NOUVEAU MOUVEMENT DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Au cœur de la campagne, on retrouve un nouveau langage visuel universel composé de lignes, de symboles et de motifs nommé le « Muundo », un langage créé par Láolú Senbanjo, artiste mondialement connu originaire du Nigeria et directeur artistique de la campagne Tirer un trait sur le paludisme.
Ce langage est tout simplement magnifique. Il utilise des représentations visuelles attrayantes pour illustrer les mesures à prendre pour en finir avec le paludisme une bonne fois pour toutes d’ici une génération, à l’aide de technologies de pointe et d’innovations visant à accroître les investissements et à encourager des initiatives politiques ambitieuses.
La campagne nous invite toutes et tous à consulter le site zeromalaria.org et à ajouter notre phrase personnelle en Muundo, afin de composer une œuvre collective qui constituera un appel à l’action visuel à l’attention des dirigeants mondiaux. Cette œuvre d’art sera remise aux dirigeants lors du Sommet sur le paludisme et les maladies tropicales négligées qui aura lieu le 24 juin 2021.
Tout comme l’exprime si bien Láolú Senbanjo : « Le paludisme est un problème auquel des millions d’africains sont confrontés. Nous savons que le paludisme nous vole une partie de notre vie. C’est pourquoi je suis très honoré que mon art, l’art sacré de l’Ori, soit utilisé pour créer le Muundo, premier langage du paludisme au monde qui servira à exprimer notre volonté d’en finir avec cette maladie. Joignez-vous à moi, tirez un trait à côté du mien pour témoigner de votre soutien en faveur d’un monde exempt de paludisme. »
Daniël Sytsma, directeur de la conception, Isobar & Creative, dentsu, déclare : « Nous avons travaillé avec des créateurs et des designers de toute l’Afrique pour concevoir cette campagne comme un mouvement qui célèbre la créativité et la positivité d’une génération déterminée à prendre son avenir en main. Le Muundo est, pour les jeunes, un langage et un moyen de communiquer un message fort. »
LE MOMENT EST VENU POUR NOUS DE TIRER UN TRAIT SUR LE PALUDISME ET DE RENOUVELER NOTRE ENGAGEMENT POUR UN AVENIR EXEMPT DE PALUDISME
La campagne Tirer un trait sur le paludisme a été lancée sur fond de pandémie de COVID-19. Même si 90 % des campagnes de prévention contre le paludisme permettant de sauver des vies ont pu être organisées comme prévu en 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde face à un arrêt des diagnostics et des prises en charge du paludisme risquant de causer des décès supplémentaires sur tout le continent africain.
Avant la pandémie de la COVID-19, déjà la moitié de la population mondiale vivait dans la peur de contracter le paludisme et, malgré les avancées prometteuses réalisées depuis le début du siècle, le parasite est de retour. En effet, selon le tout dernier Rapport sur le paludisme dans le monde de l’OMS, ce n’est pas le moment d’abandonner la lutte alors que l’année 2019 aurait vu 229 millions nouvelles infections et plus de 400 000 morts des suites du paludisme. La vaste majorité de ces décès sont des enfants âgés de moins de 5 ans vivant en Afrique subsaharienne.
Abdourahmane Diallo, directeur général du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, a déclaré : « En 2020, des pays ont su résister au paludisme et cette année, nous devons tirer un trait sur la maladie une bonne fois pour toutes. Les investissements réalisés sur le long terme dans la lutte contre le paludisme continuent de porter leurs fruits et sont d’autant plus utiles pendant la pandémie. C’est en renforçant nos systèmes de soins et de santé que nous pourrons mieux faire face aux menaces sanitaires actuelles et futures.
« Ensemble, nous pouvons en finir avec le paludisme, et les jeunes d’aujourd’hui peuvent être la génération qui débarrassera le monde de cette ancienne maladie mortelle et offrira à tous ses enfants un monde exempt de paludisme. Dès aujourd’hui, nous devons tirer un trait sur cette maladie et renouveler notre engagement à débarrasser l’Afrique et le monde du paludisme. »
En réunissant les communautés et les dirigeants où qu’ils soient, la campagne Tirer un trait sur le paludisme veut être une source d’inspiration pour qu’une nouvelle génération se joigne au mouvement Zéro Palu ! Je m’engage, en soutenant le Cadre catalytique de l’Union africaine (UA) pour l’élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme d’ici 2030 et l’armée de la jeunesse de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme.
Elvis Ikechukwu Eze, jeune docteur et champion de la lutte contre le paludisme au Nigeria, s’exprime en ces termes : « En matière d’inégalités, je sais à quel point le paludisme empêche trop d’enfants d’aller à l’école, beaucoup plus qu’on ne l’imagine. La scolarisation est une première étape vers le succès et la réussite. Le paludisme continue de priver l’Afrique de sa prospérité et de lui arracher son potentiel économique. C’est en luttant en faveur d’une éradication du paludisme dès maintenant que nous pouvons contribuer à préserver notre avenir.
« Pour ceux et celles de ma génération, il suffit de regarder autour de nous pour constater l’impact du paludisme sur notre vie. Il faut nous unir pour anéantir cette maladie une bonne fois pour toutes. Informons-nous, parlons-en avec nos amis et œuvrons au sein de nos communautés pour lutter au niveau local. Nous devons être sûrs de ne rien négliger dans notre lutte visant à l’élimination de cette maladie. »
La campagne Tirer un trait sur le paludisme a été conçue par dentsu international, qui s’est chargé de la stratégie créative, du concept, de la production et des médias. dentsu international a également formé une coalition d’agences regroupant l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), la Commission de l’Union africaine, la Fondation de Bill et Melinda Gates, Impact Santé Afrique, Malaria No More UK, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et Speak Up Africa.
NOTES AUX RÉDACTEURS EN CHEF
* Les porte-parole sont à votre disposition pour des interviews.
Déclarations d’autres intervenants :
Siya Kolisi, capitaine des Springboks, l’équipe de rugby de l’Afrique du Sud qui a remporté la Coupe du monde, témoigne : « Chaque enfant, chaque jeune mérite la chance de réaliser son potentiel. C’est une campagne susceptible de changer le monde et nous avons la possibilité de préserver l’avenir de millions d’enfants à travers l’Afrique. Mon message aux jeunes est qu’il faut être passionné et s’engager parce que c’est une maladie à laquelle nous pouvons mettre fin en une génération. Ensemble, nous nous tenons debout et nous disons : paludisme, nous sommes trop forts pour toi ! »
Pour Omotola J Ekeinde, actrice et philanthrope nigériane, « ce serait vraiment merveilleux si nous pouvions mettre fin au paludisme en Afrique. Toute ma vie, cette maladie n’a cessé de me hanter. Je suis bouleversée à l’idée que le Nigeria souffre tant de cette maladie et que chaque jour, 250 personnes succombent du paludisme. Cette campagne nous donne une occasion inespérée de nous unir dans la détermination et dans l’action, car il est temps que nous reprenions notre destin en main. »
Sherrie Silver, chorégraphe rwando-britannique, raconte : « J’ai perdu mon cousin alors âgé de 9 ans qui n’a pas survécu au paludisme et cela a changé ma vie. Mettre fin au paludisme est devenu pour moi un combat personnel. C’est inacceptable qu’à l’heure actuelle, le paludisme tue tant d’enfants. Je suis fière de participer à cette campagne à un moment crucial où les dirigeants vont se réunir en juin dans mon pays natal, le Rwanda, à l’occasion du Sommet mondial sur le paludisme et les maladies tropicales négligées, au moment même où se tiendra la Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth. »
Meji Alabi, réalisateur de films nigérian, témoigne : « Cette campagne est une magnifique opportunité de changer de discours et de transmettre notre inspiration, notre talent et notre énergie si contagieuse qui émanent de toute l’Afrique en ce moment même. Qu’il s’agisse d’art, de musique, de culture et de mode, l’influence et la créativité sont palpables. C’est merveilleux de parler de la maladie la plus ancienne du monde en des termes différents et de centrer nos efforts sur les jeunes parce que nos actes d’aujourd’hui dessinent et transforment leur avenir. Je suis moi-même nigérian et j’ai perdu beaucoup d’êtres chers morts du paludisme. Il est vraiment temps que les choses changent. »
Osas Ighodaro, actrice et productrice nigériane américaine, raconte : « Cette cause me tient beaucoup à cœur. Ma sœur, qui était enceinte en 2006, a attrapé le paludisme et ne s’en est pas remise. Ce fut un moment terrible. À l’heure actuelle, 1 femme enceinte sur 3 souffre du paludisme en Afrique subsaharienne. Il revient à tous les êtres humains de résoudre ce problème et c’est uniquement en nous unissant contre la maladie que nous pourrons l’annihiler. Cette campagne nous offre la possibilité de changer les choses et au fond de mon cœur, je suis certaine que nous pourrons un jour célébrer la fin du paludisme. »
Pour Saray Khumalo, exploratrice sud-africaine, « mettre fin au paludisme changera le cours de l’humanité définitivement, pour toujours. J’ai grandi avec le paludisme en RDC et en Zambie, et je sais donc à quel point cette maladie est dévastatrice. Le paludisme est un problème humain qui est tout à fait évitable et nous pouvons donc tous contribuer à le résoudre. L’Afrique du Sud offre un excellent exemple de pays où l’élimination du paludisme est à notre portée. »
À propos du mouvement Zéro Palu ! Je m’engage et de la campagne Tirer un trait sur le paludisme :
- En 2018, le monde s’est réuni pour demander des interventions d’urgence face au paludisme. La campagne Zéro Palu ! Je m’engage a alors été lancée par les dirigeants de l’Union africaine, au sein de communautés et de pays d’Afrique. Cinquante-trois chefs de gouvernement se sont réunis et ont pris l’engagement de diminuer de moitié la prévalence du paludisme au sein du Commonwealth d’ici 2023.
- Ce mouvement a donné naissance à des champions communautaires de la lutte contre le paludisme, certains soutenant des Fonds nationaux de lutte contre le paludisme pour encourager les investissements du secteur privé, d’autres mettant en place des groupes parlementaires pour plaider en faveur de davantage d’initiatives et de ressources pour lutter contre le paludisme.
- Les prochaines années vont être critiques si l’on veut atteindre les cibles fixées pour 2030. En 2021, nous voulons que, grâce à la campagne Tirer un trait sur le paludisme qui débute, une nouvelle génération rejoigne le mouvement Zéro Palu ! Je m’engage. Nous pourrons ainsi créer une plate-forme mondiale unifiée, novatrice et inspirante qui capturera l’imagination du public et de la jeunesse et ralliera les communautés et les dirigeants. Cette campagne vise à sensibiliser les populations et à donner un maximum d’informations sur le mouvement Zéro Palu ! Je m’engage dans les pays touchés par le paludisme, mais aussi ailleurs.
- Le 22 février, Viacom CBS Networks Africa a annoncé qu’elle s’était ralliée au mouvement Zéro Palu ! Je m’engage et s’engageait à soutenir la campagne Tirer un trait sur le paludisme.
À propos de dentsu :
- dentsu international, qui fait partie de dentsu, réunit des marques phares (Carat, dentsu X, iProspect, Isobar, dentsumcgarrybowen et Merkle) et bénéficie du soutien de ses marques de spécialité. dentsu international, d’une part, aide ses clients à augmenter leurs parts de marché, à conserver leur clientèle et à l’élargir, et d’autre part, les aide à réaliser leurs objectifs de manière concrète. dentsu international est présente sur plus de 45 marchés dans le monde, avec plus de 46 000 experts entièrement dédiés aux services et solutions uniques que propose l’entreprise dans les médias, la gestion de l’expérience client et la création.
- Le partenariat de dentsu avec Malaria No More UK est la concrétisation de la stratégie d’impact social et de l’engagement envers les Nations Unies de l’entreprise à utiliser le pouvoir des médias et de la publicité pour accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable. https://www.dentsu.com/
Partenaires de la campagne :
- Partenaires mondiaux : Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), Union africaine (UA), Fondation de Bill et Melinda Gates, Impact Santé Afrique, dentsu international, Malaria No More UK, Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et Speak Up Africa.
- Partenaires d’appui : Goodbye Malaria, Rentokil Initial, Restless Development. Results, Sanofi, Target Malaria et ViacomCBS Networks Africa.
- Partenaires de diffusion dans les médias : DStv
- Stratégie créative et de marque : dentsu international
- Principal film de la campagne : Black Dog (du Ridley Scott Creative Group), JM Films, DentsuACHTUNG!, Láolú NYC, Daniel Obasi, Ugo Mozie, Wave, Trim Editing, TSE, Big Buoy.
- Reportage « dans les coulisses » : Fiksa, Dafe Oboro, Mark Pengelly, Nicole Eveleigh
- Numérique : Isobar, Firstborn, Facebook
- Médias : Carat, iProspect
Musique de film :
« Muanapoto »
Jouée par Tshegue
Écrite et composée par Faty Sy Savanet et Nicolas Dacunha-Castelle
℗ 2017 Dakou Studios. EOS Records. Tous droits réservés.
© EOS Publishing & Dakou Studios - 2017
Avec l’aimable autorisation de Ekler'o'shock et Dakou Studios
COUP DE PROJECTEUR SUR LE PALUDISME
2021, une année clé dans la lutte contre le paludisme
Deux décennies de partenariat et d’engagement mondial ont permis des avancées décisives dans la lutte contre le paludisme et ont permis à 1,5 milliard de personnes de ne pas contracter la maladie. Ainsi, les décès dus au paludisme ont diminué de 60 %, ce qui signifie que depuis l’an 2000 ce sont 7,6 millions de vies qui ont été sauvées. Ce sont des millions d’enfants qui ont pu grandir et devenir des adultes heureux ayant une vie professionnelle productive. Au début de l’année 2020, les taux de mortalité étaient au plus bas, mais depuis le monde a changé.
C’est grâce à un effort collectif remarquable que les pays d’Afrique ont pu poursuivre la lutte et que plus de 90 % des campagnes de prévention n’ont pas subi de retard majeur en 2020. Cependant, la propagation rapide de la COVID-19 cette même année menace les avancées dans la lutte contre le paludisme. L’Organisation mondiale de la Santé nous avertit que la COVID-19, qui a perturbé les campagnes de diagnostic et de prise en charge du paludisme, pourrait provoquer la mort de milliers de personnes supplémentaires.
Un avenir exempt de paludisme
Des experts réunis par l’Organisation mondiale de la Santé sont tombés d’accord : l’éradication du paludisme peut permettre de sauver des millions de vies et d’économiser des milliards de dollars.
En 2019, la Commission Lancet sur l’éradication du paludisme, composée d’éminents scientifiques du monde entier, a révélé qu’il est possible de mettre fin au paludisme d’ici une génération à condition de renforcer le leadership, d’augmenter les investissements, de donner la priorité à la recherche et à l’innovation (notamment au développement de nouveaux outils) et de mettre en place des programmes intelligents basés sur des données. Les décisions prises aujourd’hui par les dirigeants politiques mondiaux – fortement soutenues par l’opinion publique – détermineront notre trajectoire.
Déjà, à l’heure actuelle, jamais autant de pays n’ont été sur le point d’éliminer la maladie, comme l’Algérie et l’Argentine toutes deux certifiées exemptes de paludisme en 2019. Cependant, chaque pays devrait être en mesure de récolter les fruits d’une élimination. Nous devons agir maintenant pour créer un avenir plus juste qui ne laisse personne de côté.
À propos de l’action mondiale visant l’élimination du paludisme
- En 2018, les investissements et les interventions dans le monde ont permis de sauver près de 600 000 vies et de prévenir près de 100 millions de cas de paludisme par rapport à l’année 2000. Malgré ces réalisations, les cas de paludisme et les décès dus à cette maladie restent à un niveau insupportablement élevé et touchent 19 pays.
- Au cours des deux dernières années, des dirigeants du monde entier ont renouvelé leur engagement à lutter contre le paludisme et se sont unis dans ce combat :
- en avril 2018, cinquante-trois chefs de gouvernement du Commonwealth se sont engagés à réduire de moitié les cas de paludisme et les décès causés par la maladie dans le Commonwealth d’ici à 2023 ;
- des gouvernements, le monde scientifique et le secteur privé ont rejoint ce mouvement en contribuant à hauteur de 4,1 milliards de dollars pour accélérer la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte et généraliser l’accès aux outils salvateurs ;
- en juillet 2018, cinquante-cinq dirigeants de l’Union africaine ont lancé le mouvement panafricain Zéro Palu ! Je m’engage. Codirigé par le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et la Commission de l’Union africaine, il donne aux communautés les moyens d’agir pour accélérer l’élimination du paludisme dans toute l’Afrique.
- En à peine 10 ans, 10 pays ont lancé des campagnes et plus de 20 pays, notamment des pays touchés par le paludisme en dehors de l’Afrique comme l’Inde, sont dans les starting-blocks.
- En octobre 2019, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (FMSTP), la principale source de financement mondial de lutte contre le paludisme, a atteint son objectif de reconstitution de ses ressources fixé à 14 milliards de dollars.
Quelques chiffres à retenir :
- Malgré les progrès considérables, près de la moitié de la population mondiale est toujours à risque de contracter le paludisme, qui, en 2020, a tué 409 000 personnes, près de deux tiers de ses victimes étant des enfants de moins de 5 ans.
- L’Afrique supporte la plus lourde charge du paludisme dans le monde, avec 94 % de tous les cas et décès dus à cette maladie.
- Un enfant meurt du paludisme toutes les deux minutes, soit 700 enfants par jour.
- 50 % des décès dus au paludisme surviennent dans 6 pays : le Nigeria (23 %), la République démocratique du Congo (11 %), la République-Unie de Tanzanie (5 %), le Burkina Faso (4 %), le Mozambique (4 %) et le Niger (4 %).
- Les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée par le paludisme. Deux tiers des décès dus au paludisme concernent des enfants de moins de 5 ans et 1 femme enceinte sur 3 en Afrique subsaharienne souffre du paludisme.
- L’Afrique est le continent où la croissance démographique des jeunes est la plus forte. Alors que les jeunes font face à des défis sans précédent liés à la pandémie de COVID-19, le paludisme leur vole des moments de leur vie, leur travail, leur salaire, leur éducation et leur avenir.
- Nous savons qu’il est possible d’en finir avec le paludisme. Des efforts mondiaux sur la durée au cours des deux dernières décennies ont permis de sauver 7 millions de vies et de prévenir 1,5 milliard de cas. La moitié du monde est exempte de paludisme et au début de l’année 2020, avant la pandémie de COVID-19, les décès dus au paludisme étaient au niveau le plus bas jamais atteint.
- Depuis l’an 2000, 21 pays ont enregistré zéro cas autochtone de paludisme pendant 3 années consécutives. En Afrique, c’est le cas notamment du Maroc (2010) et de l’Algérie (2019).