Le Dr Elvis est en première ligne dans la lutte contre le paludisme
Elvis, né au Nigéria, voit des enfants atteints de paludisme arriver à l’hôpital en pleine crise ou proches de perdre la vie. Il est déterminé à ce que sa génération soit celle qui en finira avec le paludisme.
Elvis, 30 ans, originaire du Nigeria
Ayant grandi au Nigéria, Elvis a souffert du paludisme à plusieurs reprises pendant son enfance. Aujourd’hui médecin urgentiste, il est déterminé à éliminer cette maladie en l’espace d’une génération.
Dans un pays comme le mien, où le paludisme fait partie de la vie quotidienne, on ne réalise pas que c’est une maladie dont il est possible de se débarrasser. On ne se rend pas compte que c’est une maladie de la pauvreté. Pour moi, en tant que médecin, je dois faire en sorte que chacun sache qu’il peut jouer son rôle dans la lutte contre le paludisme. Si nous sommes plus nombreux à le savoir, nous pouvons faire beaucoup plus pour le combattre.
Avoir le paludisme est l’une des expériences les plus douloureuses que l’on puisse vivre, ce que j’ai vécu de nombreuses fois quand j’étais enfant. Vous avez de la fièvre, des douleurs corporelles, vous pouvez à peine fonctionner. Quand je l’avais, je n’en voyais pas toujours la fin. Je ne savais pas si je m’en sortirais.
"Je vis dans un endroit où le paludisme est présent, une maladie dont on n’est jamais à l’abri, mais pour laquelle nous devrions l’être.
En travaillant aux urgences, je vois des enfants qui arrivent en ayant des crises ou étant très proches de perdre la vie. C’est quelque chose qui ne vous quitte jamais. Mais cela me rend déterminé à faire tout mon possible pour l’éradiquer.
En termes d’inégalité, nous savons que le paludisme empêche plus d’enfants d’aller à l’école que vous ne pouvez l’imaginer. Bénéficier d’une éducation est la première étape pour réussir et avoir une belle vie. Le paludisme continue de priver l’Afrique de sa prospérité et de son potentiel économique. Plus nous faisons d’efforts pour éradiquer le paludisme maintenant, plus notre avenir sera préservé à bien des égards.
Si ma génération regarde autour d’elle, elle verra à quel point le paludisme l’affecte. Il faut nous unir pour vaincre cette maladie une fois pour toutes. Nous pouvons nous éduquer, informer nos amis et travailler au sein de nos communautés pour nous en débarrasser localement. Nous devons nous assurer qu’aucune piste n’est négligée pour éradiquer le paludisme.
"Toutes les deux minutes, un enfant meurt du paludisme. Je ne veux pas faire partie de la génération qui continue à laisser nos enfants mourir de cette terrible maladie. "